Bangui 26 mars 2024—(Ndjoni Sango). En vue de relever l’indice du capital humain en République centrafricaine, le Projet capital humain et autonomisation des femmes et des filles Maïngo initié par le gouvernement et financé par la Banque Mondiale, lance solennellement ses activités. Le lancement a eu lieu le lundi 25 mars couplé avec la remise des kits médicaux et des espaces sûrs et clubs en présence des personnalités nationales et internationales venues pour la circonstance.
Mettre les individus au centre des priorités en investissant dans le capital humain est indispensable pour parvenir à une croissance durable et inclusive et aussi réduire la pauvreté. Surtout pour un pays comme la République centrafricaine qui a connu de multiples crises sécuritaires, fragilisant les tissus sociaux.
C’est pour cette raison que la Banque mondiale, par un accord de don de l’Association Internationale pour le Développement (IDA), a financé ce projet capital humain et autonomisation des femmes et filles Maïngo à hauteur de 50 millions de dollars pour une durée de 5 ans.
Selon Irène Sabendo coordonnatrice du projet Maïngo, ce projet vient renforcer l’initiative de relèvement du capital humain en République centrafricaine : « Ce jour marque une journée solennelle pour le projet Maïngo. Dans le cadre des acquisitions pour la mise en œuvre des activités, nous avons eu à remettre plusieurs kits en médicaments pour le ministère de la santé et aussi des kits pour l’éducation. Nous avons fait la remise symbolique afin de permettre au gouvernement de donner le top pour que le projet puisse aller déployer ces matériels auprès des populations bénéficiaires. Donc aujourd’hui, marque le démarrage effectif des activités du projet Maïngo dans lequel nous lancerons également les espaces sûrs permettant aux filles et femmes d’avoir une seconde chance pour les études, les formations et plusieurs autres activités visant leur autonomisation. Ce projet vient renforcer les capacités et le savoir faire de ces femmes et filles, mais aussi des garçons afin qu’ils puissent vraiment être autonomes et responsables », a-t-elle expliqué.
Pour Marthe Kirima, ministre de la promotion du genre et de la protection de la famille, ces espaces sûrs sont des atouts pour solutionner les problèmes que rencontrent les femmes : « L’espace sûr est un lieu dédié aux femmes et filles en difficultés, de venir exposer et partager leurs problèmes afin de trouver une solution. C’est aussi un lieu d’échanges où ces femmes et filles puissent avoir des opportunités d’apprentissage sur les activités génératrices de revenus et aussi des orientations. Donc il revient à ces bénéficiaires d’en faire bon usage afin d’apprendre des initiatives qui peuvent leur être utiles dans leur vie quotidienne », a-t-elle lancé.
Ce projet comprend 4 composantes à savoir, les espaces sûrs pour les filles et des clubs pour les garçons, la santé communautaire et la scolarisation des filles, le renforcement des capacités nationales sur l’autonomisation des femmes et filles et enfin l’intervention d’urgence. La première phase se concentre sur Bangui, Kémo, Nana-Gribizi, et Ouaka, la deuxième couvre la Mambéré-Kadeï et Ouham-Péndé et la troisième touchera Bamingui-Bangoran, Ouham et Vakaga.
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